#Technique
Les équipes d’Octopus ont contribué au montage scénographique et à l’accrochage des expositions de la saison 2 – 2022 du Palais de Tokyo : Réclamer la Terre ; Hélène Bertin et César Chevalier ; Mimosa Echard ; Laura Henno ; Aïcha Snoussi ; A roof for silence ; Robert Milin et Eva Medin.
Compte tenu des vastes espaces d’exposition (16 000 m2 !) et de la variété des médiums utilisés par les artistes invité·e·s, plusieurs métiers et savoir-faire ont été mobilisés dans le cadre de la mise en place de cette nouvelle saison qui a ouvert ses portes le 15 avril dernier. Du 18 février au 14 avril 2022, une équipe 20 coopérateur·rice·s polyvalent·e·s réunissant des machiniste-constructeur·rice·s, des accrocheur·es·s, des peintres, des serrurier·ière·s, des menuisier·ière·s, et des socleur·se·s ont travaillé de concert avec les équipes de production, les artistes et les commissaires. Iels ont monté et peint les cimaises, réalisé le mobilier scénographique, construit des supports pour l’accrochage des œuvres, ou encore reproduit des installations in situ.
Nos coopérateur·rice·s sont également en charge de la maintenance des œuvres et des expositions. En effet celles-ci ne cessent d’avoir besoin de réajustements et de réparations occasionnels, c’est pourquoi les équipes d’Octopus travaillent même pendant l’ouverture au public… Vous ne les voyez pas ? normal ! Iels sont la plupart du temps dans les ateliers de production situés dans les sous-sols du centre d’art.
Invité·e·s à investir la galerie Seine du Palais de Tokyo avec les œuvres issues de leur récente recherche sur les pratiques viticoles, Hélène Bertin et César Chevalier ont imaginé un ambitieux projet d’exposition, intitulé Couper le vent en trois, présentant à la fois de la peinture murale, de la céramique, de l’installation et de la sculpture. Au cours du montage, l’équipe d’Octopus a réalisé un important travail de soclage afin que chaque pièce puisse être présentée au public de façon sécurisée tout en respectant le dispositif scénographique pensé par les artistes.
Socleur·se·s et serrurier·ière·s ont ainsi dessiné et produit des systèmes d’accroche en métal faits sur mesure au moyen de la technique de la brasure. Pour l’installation L’ivresse de la comète, composée de bouteilles en verre coloré posées sur une structure en métal, l’équipe a façonné des tiges métalliques suivant la forme organique des bouteilles qui ont ensuite été soudées à la structure principale afin d’en renforcer la stabilité tout en gardant l’illusion d’apesanteur et d’équilibre propre à l’installation.
Autre défi, l’installation Le bal des cornouilles consistait à transposer une serre du 19e siècle dans l’espace d’exposition. Elle a donc été démontée de son lieu d’origine, envoyée au sablage pour être ensuite remontée et réassemblée au Palais de Tokyo. Les équipes ont soudé certaines parties et jonctions afin de la stabiliser, puis en partie basse, la structure métallique a été fixée sur plusieurs madriers en bois permettant de supporter le poids et de la surélever pour que le public puisse pénétrer son architecture aérienne. A l’intérieur, plusieurs formes en céramique y étaient suspendues à des cordes. Pour ce faire, l’équipe de montage a dû créer un système d’épingles capable de fixer à la fois discrètement et solidement les pièces en céramique aux cordes. Ingéniosité et savoir-faire se conjuguent ainsi au sein d’un exigent travail d’équipe pour servir au mieux les intentions artistiques des différent·e·s acteur·rice·s de la scène contemporaine.
+ En savoir plus sur l’exposition d’Hélène Bertin et César Chevalier
Palais de Tokyo
13, av. du Président Wilson, 75116 Paris
Expositions du 15/04/2022 au 04/09/2022
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